Le chef de l’État péruvien, Alan García Pérez, doit se réunir aujourd’hui même à Washington avec son homologue américain, Barack Obama, afin de renforcer la coopération déjà en place entre les deux pays tout en précisant l’agenda commun. Il s’agit de la première rencontre bilatérale entre les deux chefs d’État en question. Le président péruvien avait reçu l’autorisation du Congrès de la République péruvienne afin de pouvoir s’absenter du pays entre le 31 mai et le 03 juin.
Le président du Pérou est arrivé hier à 10 heures du matin sur la base aérienne Andrews accompagné par le Ministre des Affaires Étrangères, José Antonio García Belaunde et le secrétaire général rattaché au bureau présidentiel, Luis Nava. Il a été reçu à son arrivée sur le tarmac par l’ambassadeur du Pérou à Washington, Luis Valdivieso, le sénateur de Virginie Mark Warner, celui du Connecticut, Christopher Dodd, et la chef de Protocole du Département d’État à la Maison Blanche, Capricia Ponavic Marshall.
La visite répond à une invitation formulée par le mandataire nord-américain. L’exécutif américain considère que le Pérou a atteint un niveau optimal dans les rapports qu’entretient son gouvernement avec les États-Unis. Cette entente cordiale s’est matérialisée à différents niveaux comme les accords d’échanges commerciaux en vigueur avec la nation sud-américaine.
Par exemple, le traité de libre commerce (TLC) avec les États-Unis a été ratifié par le Congrès américain le 4 décembre 2007 et doit être définitivement scellé.
Les présidents García et Obama doivent entamer un dialogue direct sur des thèmes différents et variés tant à un niveau bilatéral, hémisphérique ou international.
Parmi les sujets qui doivent être évoqués, on retrouve le développement économique et social et la lutte anti-drogue, selon un communiqué émis par un porte-parole de la Sécurité Nationale, Michael Hammer. Cette rencontre a lieu alors que le pays sud-américain s’apprête à accueillir l’assemblée générale des Organisations des États-américains (OEA) durant laquelle le thème du renforcement de la démocratie sur le continent doit être abordé.
Le président Garcia est le sixième président d’Amérique Latine a être reçu à la Maison Blanche par le président Obama, après les visites du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, de la chilienne Michelle Bachelet, de président colombien Alvaro Uribe, du salvadorien, Mauricio Funes en enfin du chef d’État mexicain Felipe Calderón.
La situation des immigrants péruviens devrait être au coeur du débat de la réunion qui doit avoir lieu ce jour entre Obama et García. De nombreuses ONG ont sollicité le président Obama afin qu’il s’entretienne avec García sur des sujets liés à la protection de l’environnement, et au respect des peuples indigènes.
L’organisation Survival a sollicité l’intervention du président Obama au sujet des populations indigènes du Pérou qui sont menacées par la construction d’un oléoduc en plein coeur de l’Amazonie manaçant ainsi l’une des dernières tribus isolées.
‘Nous vous prions instamment d’exhorter le président Garcia à arrêter la construction de l’oléoduc et interdire aux compagnies telles que ConocoPhillips d’opérer dans cette région et dans toutes celles où vivent des Indiens isolés’ est-il écrit dans la lettre que Survival a adressée au président Obama. ‘La prospection pétrolière dans ces régions constitue non seulement une flagrante violation des droits des peuples indigènes inscrits dans la législation internationale et dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, mais menace la vie de quelques-uns des peuples les plus vulnérables de la planète.’
Les deux sociétés ConocoPhillips et le géant pétrolier hispano-argentin Repsol-YPF envisagent de prospecter dans cette région préservée afin de construire un oléoduc qui relierait la forêt amazonienne jusqu’à la côte Pacifique péruvienne afin d’acheminer le pétrole.
Le président du Pérou et les représentants des sociétés concernées réfutent en bloc l’existence d’indigènes évoluant sur cette partie du territoire.