La tempête tropicale Alex, première de la saison à se former dans l’Océan Atlantique, a frappé dimanche les côtes du Belize, du Nicaragua, du Guatemala et du Salvador causant sur son passage la mort de dix individus en raison de la puissance de ses vents, des inondations et des glissements de terrain qu’elle a engendrés.
Ces fortes précipitations, causant des lames de 100 à 300 mm par mètre carré, ont provoqué des inondations aussi brutales que sévères et plusieurs coulées de boue qui ont enlevé la vie à une dizaine de personnes et détruis plusieurs centaines de foyers dans le Yucatan, au Belize et en Amérique Centrale.
Alex qui avait perdu en puissance dimanche matin, s’était malheureusement renforcé en fin de journée. Selon les météorologistes, la tempête tropicale pourrait devenir un ouragan au cours de sa progression dans le golfe du Mexique.
« Alex se renforce et pourrait devenir un ouragan dans les prochaines 48 heures », a affirmé le National Hurricane Center (NHC), centre météorologique basé en Floride, spécialisé dans l’étude et la prédiction des systèmes tropicaux dans les bassins de l’océan Atlantique Nord et du Pacifique Nord-Est.
Même si Alex ne devrait apparemment pas atteindre directement la zone frappée par la marée noire occasionnée par le groupe pétrolier BP, dans le golfe du Mexique, près des côtes américaines, il pourrait sévèrement perturber les opérations de récupération du brut.
L’arrivée de la tempête tropicale Alex aux abords de la zone de marée noire pourrait causer de sérieux obstacles aux opérations de nettoyage en mer mais aussi sur terre.
Avec des vents pouvant atteindre plus de 110 km/h, la tempête Alex pourrait être à l’origine de fortes vagues sur le site de la marée noire dans le golfe du Mexique. La tempête pourrait empêcher l’arrivée du troisième navire de récupération du brut et les opérations de forage des puits de secours, et ce malgré l’éloignement relatif des vents de Deepwater Horizon comme le précise le Centre national des ouragans (NHC).
Le travail des bateaux participant aux opérations de secours serait largement mis à mal ne serait-ce qu’avec des vents atteignant les 70 km/h, une situation qui obligerait à « quitter la zone d’opérations, située à 80 km des côtes de Louisiane », a déclaré Thad Allen, l’amiral des garde-côtes.
Si ce cas de figure venait à se présenter, les opérations de secours pourraient être suspendues quinze jours, temps nécessaire pour démonter puis remonter les installations. De fait, la fin du forage des puits de secours destinés à enrayer la fuite d’une façon définitive serait reconduite à la rentrée de septembre, d’après l’amiral.
Ce mardi matin (29 juin) le cœur de la tempête était localisé à 735 km au sud-est de Brownsville (Texas). Si Alex poursuit sa course à la même vitesse, la tempête pourrait atteindre les côtes jeudi, au sud de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, selon le NHC.
L’arrivée d’Alex dans les terres ne favoriserait pas l’action des équipes de nettoyage « Toute tempête risque de pousser le pétrole plus loin dans les marais », a déclaré Thad Allen.
Les scientifiques affirment que de fortes précipitations sont à prévoir jeudi 1er juillet dans le Yucatan (Mexique) et au Nord du Guatemala, pouvant être à l’origine d’inondations et de glissements de terrain.
Le probléme est loin d`être régler