Pérou : 404 pièces archéologiques font leur retour sur le territoire après avoir été dérobées par des trafiquants

perou16012017

Le service d’immigration et des douanes des États-Unis a rapatrié 404 pièces archéologiques au Pérou, elles avaient été volées et exportées illégalement en Amérique du Nord depuis le berceau de la civilisation inca et mochica, entre autres.

« Le retour de nombreux objets volés est un excellent exemple du travail inlassable mené par le Bureau d’investigation national (HSI) de l’ICE pour lutter contre la criminalité transnationale organisée », a déclaré la directrice de l’ICE, Sarah Saldana, qui se trouvait avec l’ambassadeur du Pérou, Carlos Pareja, lors d’une cérémonie officielle et protocolaire qui a eu lieu le 11 janvier dernier au siège de l’ambassade du Pérou à Washington.

Parmi les pièces qui ont regagné leur pays d’origine, en Amérique du Sud, il y a 296 céramiques et 51 pièces textiles dont certaines remontent au VIIIe siècle av. J.-C., ainsi que des objets remontant à la civilisation de Chancay dont l’existence est estimée il y a plus de mille ans dans la zone occupée aujourd’hui par l’actuel Pérou.

Parmi les raretés mentionnées, on peut citer un vase datant de la culture nazca, un peigne, un collier de perles et d’autres objets de la culture Moche, une ancienne civilisation précolombienne.

Les plus anciennes traces de présence humaine au Pérou remontent à plus de 14 000 ans, avec l’émergence, l’essor et le déclin de plusieurs sociétés qui se sont développés dans des zones géographiques différentes dans des conditions environnementales très diverses.

Il y a également une copie du livre imprimé à Madrid en 1735 “El Sol y Año Feliz del Perú San Francisco Solano” du religieux Fray Pedro Rodríguez Guillén, qui a été dérobé à l’ordre religieux franciscain de Lima.

Pour l’ambassadeur du Pérou aux États-Unis, la collaboration avec les autorités de ce pays permet de « lutter contre le commerce illégal d’antiquités et de libérer notre pays du fléau du trafic culturel ».

Pour sa part, le directeur de l’ICE, Sarah Saldana, a souligné l’importance « des citoyens et des entreprises privées qui coopèrent aux enquêtes, en faisant leur part pour veiller à ce que ces objets historiques soient retournés à leurs propriétaires légitimes ».

Ce rapatriement fait partie d’un lot d’environ 8 000 pièces archéologiques remises à plus de 30 pays, l’aboutissement d’une enquête initiée par l’ICE en 2007. « Je suis extrêmement confiant qu’avec le soutien de l’ICE, du FBI, du Département d’État et le ministère de la Justice, la lutte contre le commerce illégal d’antiquités va triompher et que notre pays va être libéré du fléau du trafic illicite des biens culturels », a affirmé l’ambassadeur Carlos Pareja.

Le Pérou et les États-Unis ont mis en place un protocole d’accord signé il y a vingt ans qui restreint l’importation de matériel archéologique préhispanique, ainsi que de matériel ethnologique appartenant à la période coloniale péruvienne.

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