Guatemala : Le volcan de Fuego a pris la vie à 135 personnes en juin dernier selon un récent bilan

Volcan de Fuego en éruption (19 mai 2011) Wikipédia

Actu Latino évoquait au mois de juin l’impressionnante éruption du volcan de Fuego (Volcan de Feu) qui a tristement porté son nom avec un processus éruptif meurtrier durant lequel des dizaines de personnes ont perdu la vie face à sa colère incontrôlable.

Ce Volcan de Fuego, l’un des plus actifs des 37 volcans d’Amérique centrale, a rappelé, le 3 juin dernier, combien sa puissance peut être dévastatrice, situé à environ 50 kilomètres à l’ouest de la capitale guatémaltèque, il est entré pour la deuxième fois de l’année en éruption affectant 1,7 million de personnes, une catastrophe pour les habitants des localités alentours qui ont payé un lourd bilan humain selon un dernier rapport officiel.

En cette fin juillet, les autorités guatémaltèques ont annoncé la mort de 135 personnes (un bilan toujours provisoire), victimes de cette tragédie occasionnée par l’activité volcanique, et ce sont toujours 287 personnes qui restent portées disparues, un chiffre annoncé par le porte-parole du coordonnateur national pour la prévention des catastrophes (Conred), David de León.

Près de deux mois après la catastrophe, l’Institut national des sciences judiciaires a annoncé qu’il continuait à travailler sur l’identification des corps.
Le plus grand nombre de morts a été enregistré dans le département d’Escuintla, la ville de San Miguel Los Lotes a été dévastée avec 186 maisons détruites.

Le gouvernement a mis en place un «plan de redressement et de reconstruction», basé sur la déclaration d’un état de calamité décrété un jour après la tragédie dans les trois départements concernés. Son objectif est d’offrir aux sinistrés un toit temporaire puis d’entreprendre la construction de 1 000 logements.

Depuis cette catastrophe naturelle, la pauvreté frappe les survivants, 86% des habitants en question ont perdu leur source de revenus, tel est le constat émis dans un rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM), tandis que le gouvernement du président Jimmy Morales fait des efforts pour leur réintégration sur leur lieu de travail.

Cette réalité est reconnue par le Gouvernement guatémaltèque qui articule ses efforts dans le cadre de la Table multisectorielle pour trouver des solutions aux besoins immédiats des personnes touchées et pour faire face à leur situation à moyen et à long terme.
Parmi les actions menées par le pouvoir exécutif figurent la fourniture d’abris transitoires décents, la construction de 1 000 logements et l’octroi de bourses de formation pour leur entrée sur le marché du travail et même la création d’une entreprise familiale.

Par ailleurs, le nombre élevé de victimes de cette catastrophe naturelle a suscité une polémique sur le terrain politique. En effet, des députés des partis d’opposition au gouvernement de Jimmy Morales ont dénoncé le fait que, bien que l’institut scientifique chargé de surveiller les volcans ait prévenu à temps de l’éruption et ait recommandé l’évacuation des villages menacés, le Conrad n’a pas agi assez rapidement pour éviter ce drame humain.Cependant, les survivants ont également admis que de nombreuses familles dans les villages les plus à risque n’ont pas respecté les recommandations officielles et, qu’une fois décidées à quitter les lieux, il était déjà trop tard pour procéder à l’évacuation.

Le volcan de Fuego appartient à la famille des stratovolcans, il entre irrégulièrement en éruption depuis 1524 et connaît une phase éruptive depuis 2002. Pour information, le stratovolcan est un édifice volcanique important qui s’est constitué par l’accumulation, au fil des éruptions (en plusieurs centaines de milliers d’années au moins), de coulées de lave et de niveaux de cendres. Le stratovolcan est un volcan aux manifestations explosives, qui se caractérise par des versants très pentus, et la présence d’un dôme à son sommet, composé de lave très visqueuse et empli de gaz.

En septembre 2012, ce volcan du Guatemala a provoqué la dernière urgence due à une éruption dans le pays, provoquant l’évacuation de quelque 10 000 habitants installés dans les villes localisées au sud du colosse.

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